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Le Subscription based e-commerce, le business model du futur?

Nous, chez AKOYA Consulting, on aime bien les start-ups. Mais ce qu’on aime bien aussi c’est l’innovation avec même un petit faible pour l’innovation service. Alors vous imaginez bien que lorsqu’on (re)découvre un business model qui est annoncé comme super prometteur, on est aux anges ! Aujourd’hui on a donc décidé de vous parler du subscription based e-commerce.

Mais c’est quoi le sub-machinchouette-commerce?

C’est simple. Cela repose sur un principe ancestral que même votre grand-père connaissait lorsqu’il recevait tous les jours son journal papier à la maison : l’abonnement (subscription en anglais).

Mais à l’époque de votre grand-père l’abonnement était uniquement utilisé pour vendre ses propres produits (des journaux en l’occurence). Autre exemple plus actuel avec les horticulteurs qui vous livrent toutes les semaines un panier avec leurs bons produits bios. La différence dans le subscription based e-commerce, c’est qu’on ne vend pas sa production mais celle d’un autre, c’est à dire qu’on fait du commerce. Et comme tout ceci se passe sur internet on parle d’e-commerce d’où le subscription based e-commerce.

Donc pour résumer : le principe est que vous payez un abonnement et tous les mois vous recevez un ou plusieurs produits sélectionnés spécialement pour vous sachant que les produits peuvent être de toute sorte, des produits de beauté au vin en passant par les chaussures ou encore les T-Shirts.

Mais pourquoi les entreprises qui adoptent ce modèle sont-elles si intéressantes ?

Et bien pour répondre à cette question, ne dérogeons pas à nos habitudes et regardons leurs actifs immatériels et plus particulièrement trois d’entre eux, le capital client, le capital savoir et le capital fournisseur.

Le capital client tout d’abord. Ces entreprises essaient de mettre en place le graal des investisseurs et de tout créateur de start-up : l’abonnement. Il n’y a rien de plus fidèle à priori que quelqu’un qui paie un abonnement. Comme il a payé en avance on est en général plutôt sûr qu’il va revenir. Après il est vrai que l’engagement n’est pas l’attitude la plus « tendance » chez les consommateurs actuellement, ce qui peut drôlement compliquer la tâche de recrutement client. C’est pour cette raison que les sites fondés sur ce principe laissent généralement beaucoup de liberté à leur clients. A tout moment il est possible de résilier son abonnement. Et en début de mois, si vous ne voulez pas de livraison pour le mois en cours, vous pouvez l’indiquer et vous ne serez pas débité. Il n’en reste pas moins qu’une fois que vous êtes abonné la probabilité que vous continuiez à utiliser le service est nettement plus importante que pour du e-commerce traditionnel.

Le capital savoir. On a donc bien compris qu’en quelques sortes, vous vous engagiez à acheter tous les mois un produit pendant un certain temps. Produits que vous ne connaissez pas forcément et même certainement pas au début de votre abonnement. En réalité, vous faites confiance à la sélection que le site va faire pour vous. Tout ceci implique que l’entreprise doit développer un réel savoir-faire dans la sélection de produits et ça c’est un pas de plus par rapport au e-commerce classique qui a plus tendance à rechercher l’exhaustivité. A titre d’exemple, chez Shoedazzle sur la base d’une fiche de style que vous remplissez à votre inscription toute une équipe de stylistes, dont la célèbre jet-setteuse Kim Kardashian, choisit pour vous une paire de chaussures par mois. Autre exemple, Le Petit Ballon dont les vins sont minutieusement sélectionnés par Jean-Michel Deluc, l’ancien sommelier du Ritz, excusez du peu ! Nos lecteurs attentifs et autres experts pointus de l’immatériel auront bien évidemment noté que l’on parle en fait ici autant de capital humain que de capital savoir, ce qui ne change rien au propos après tout.

Troisième et dernier point, le capital fournisseur. On disait que le site vous sélectionnait tous les mois de nouveaux produits. Cela suppose deux choses :

  • Soit que celui-ci a constitué un réseau important de fournisseurs ou producteurs lui permettant ainsi de proposer des produits à un prix attractif. Cela constitue un actif immatériel indéniable qui doit être patiemment construit.
  • Sinon cela signifie que vous avez touché le graal du graal : des fournisseurs se pressent (voire vous paie !) pour pouvoir proposer leurs nouveaux produits à une clientèle de privilégié(e)s qui sont prêt(e)s à payer pour recevoir des échantillons de produits à tester, c’est la folie des deux côtés ! Bon, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de travail dans cette option mais le nombre d’appels entrants de fournisseurs croît certainement plus rapidement.

Voilà ce que l’on peut vous dire aujourd’hui sur le subscription based e-commerce. Nous verrons bien l’avenir qui sera réservé aux sites adoptant ce business model mais en tout cas il parait que c’est la grande mode à New-York ! (voir vidéo ci-dessous) Mais au fait vous, vous en pensez quoi du subscription based e-commerce ?


Pomme-i, Ilan Abehassera #10 par frenchweb