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Symposium International : session de rattrapage

Vous avez manqué le 1er Symposium International sur l’Évaluation et la Valorisation des Actifs Immatériels ? Pas d’inquiétude ! L’équipe d’AKOYA Consulting était sur place et vous propose un petit résumé de ce qu’il faut retenir du colloque.

L’Etat s’engage sur la voie de l’Immatériel

On ne fera pas durer le suspense très longtemps puisque l’on commence directement avec le discours de clôture du Symposium ! En effet, il nous semble primordial de vous informer que l’Etat entend soutenir ses efforts sur l’Economie de l’Immatériel, en témoigne le discours de François Baroin, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Vous pouvez consulter le communiqué de presse relatif au discours ou bien simplement prendre connaissance des quatre grands axes d’engagement évoqués ci-dessous :

  • Permettre la reconnaissance extracomptable des actifs immatériels afin de favoriser leur prise en compte par le marché
  • Mettre en place des dispositifs favorables au financement spécifique des entreprises investissant et capitalisant sur ces actifs immatériels
  • Aligner les dispositifs fiscaux européens afin d’éviter que la localisation des actifs immatériels ne dépende que de critères exclusivement fiscaux
  • Étendre les mesures d’incitation actuelles à d’autres catégories d’actifs en fonction de priorités de développement fondées sur les capitaux humain, savoir, structurel et relationnel

On vous invite vivement à consulter le discours de Laurent Habib, nouveau Président de l’Observatoire de l’Immatériel, qui avait rappelé, quelques minutes avant le discours de clôture du ministre, l’urgence d’établir une politique favorable aux enjeux soulevés par l’Economie de l’Immatériel :

« les dirigeants d’entreprise ont besoin de l’appui des pouvoirs publics pour définir une politique d’accompagnement et d’encadrement à la hauteur de leurs enjeux et créer les conditions de protection juridique et de soutien financier etfiscal indispensables à leur réussite. Après avoir privilégié l’emploi industriel durant des décennies, les politiques et les organisations patronales doivent prendre la mesure de l’avènement de l’économie de l’immatériel. Cette réorientation des politiques publiques doit passer par un transfert de moyens, mais aussi par une réflexion approfondie sur le cadre juridique, comptable et financier dans lequel les entreprises exercent leur activité »

Deux jours de Symposium en bref

Pour les lecteurs assidus, ceux qui nous aiment et nous font confiance, vous trouverez ci-dessous un concentré d’information sur ces deux journées de Symposium. Etant donné que toutes les interventions étaient filmées, les vidéos devraient bientôt être disponibles et nous ne tarderons pas à vous faire une petite sélection des meilleurs moments ! En attendant, voilà ce qui nous a le plus marqués.

Journée du 6 octobre (le programme officiel est ici) :

  • La matinée du jeudi 6 octobre commence fort avec un point sur l’étude menée par l’OCDE, « New sources of growth: intangible assets », présentée par Alistair Nolan et qui devrait se terminer fin 2012, nous ne manquerons pas de vous tenir informés de ses conclusions.
  • Trois grandes personnalités du capital immatériel présentent ensuite leurs travaux : Paloma Sanchez pour l’Espagne (rapport MERITUM), Jan Mouritsen pour le Danemark et enfin Stefano Zambon, président de WICI Europe.
  • S’en suit une table ronde de professionnels, un des moments les plus animés de la journée. Deux visions s’opposent alors, d’un côté les « convaincus » de la nécessité d’intégrer les actifs immatériels dans l’analyse financière, de l’autre, les « sceptiques », représentés par le secrétaire général adjoint de l’AMF. La prise de parole de Laurent Habib, nouveau président de l’Observatoire de l’Immatériel, tend à contrecarrer les arguments des « sceptiques », notamment celui de dire que les marchés fonctionnent actuellement très bien, et remporte une large adhésion de la salle à en juger par l’applaudimètre !
  • Alan Fustec, directeur scientifique de l’Observatoire de l’Immatériel, présente le Référentiel français de mesure de l’immatériel. L’élaboration de ce référentiel a été commandité par le MINEFI et l’équipe d’AKOYA a contribué au travail collaboratif de rédaction du rapport. Vous le trouverez sur notre blog dès sa sortie officielle.
  • L’après-midi, plusieurs ateliers étaient organisés en parallèle. L’occasion de découvrir des travaux relatifs à l’immatériel dans des secteurs variés comme le football, les télécoms, les marques publiques, etc.
  • Du côté d’AKOYA Consulting, Antoine Aubois a présenté l’étude confiée à notre cabinet il y a quelques mois par le MINEFI et le Ministère de la Culture : « Gestion des actifs immatériels  : compétitivité et croissance dans les industries culturelles et créatives ». L’occasion pour nous d’expliquer des travaux concrets visant à identifier les actifs immatériels en présence dans un secteur et donner des pistes de recommandation pour les améliorer.

Journée du 7 octobre (le programme officiel est toujours ici) :

  • Jérôme Haas, Directeur Général de l’Autorité des Normes Comptables, est le premier à se lancer après l’introduction de Laurent Habib. Il délivre un discours plein d’humour et rend compte de l’importance croissante de l’immatériel dans la profession comptable. D’après lui, les actifs immatériels n’ont pas forcément vocation à figurer au bilan de l’entreprise mais des moyens, juridiques notamment, devraient permettre, à terme, de mieux les considérer.
  • Trois professionnels prennent ensuite la parole pour partager leur expérience de la gestion des actifs immatériels. A cette occasion, Stéphane Distinguin, Président de faberNovel, est intervenu pour témoigner du travail effectué conjointement avec notre cabinet. Il s’agissait de l’évaluation d’actifs immatériels dans le cadre d’un apport en incorporels lors de la création d’une société.
  • Trois tables rondes ont par la suite permis d’aborder la prise en compte des actifs immatériels par les fonds d’investissement (Citizen Capital) et les grands comptes (BPCE, LVMH, l’Oréal). Mais le passage le plus remarqué de la matinée fut certainement celui de M. Vandame, Directeur de Triselec, centre de tri de la Communauté Urbaine de Lille. Il a présenté la gestion du capital humain au sein de l’entreprise, du recrutement à la formation, les pratiques exemplaires mises en place ont séduit l’auditoire !
  • Je ne pourrais pas (entends-je « hélas » ?) vous parler de l’après-midi, ayant été appelé à d’autres occupations… mais seulement de la fin de journée et donc des discours de Laurent Habib et de François Baroin dont je vous ai touché deux mots au début de ce billet.

Je remercie les plus endurants d’entre vous de lire ces derniers mots, les autres mourront seuls et tristes au fond de leur lit ! 😉