Akoya vous souhaite une année 2018 de l’espace…
Il était une fois sur Terre un astronaute à la peine. Bien que décidé à rejoindre son cosmos, il n’avait à sa disposition aucun moyen de locomotion pour prendre son envol.
« Comment être astronaute, si je reste cloué au sol ? »
Loin de se décourager, c’est obnubilé par cette question quasi-métaphysique qu’il se mit en quête de quelqu’instrument pour rejoindre la route des étoiles. Après seulement quelques minutes de recherches, il trouvait au détour d’un névé une paire de skis qui avait fière allure. « Ça n’est pas encore une fusée, mais ça me permettra déjà d’avancer, » se dit-il à lui-même, en guise d’encouragements.
Confiant, le vaillant astronaute coincé sur Terre chaussait ses skis, et partait tout schuss en admirant les étoiles. Schuss. Schuss. Il choisit une descente des plus raides, et une rampe des plus ardues, pour s’élancer vers le ciel. Quelques secondes seulement après le décollage, il lui parut évident que la vitesse allait manquer pour atteindre la stratosphère. La pirouette n’en fut pas moins spectaculaire.
Aussi, du haut de son saut avait-il pu repérer en contrebas les reflets et contours d’une décapotable qui dépassait d’une grange abandonnée à la faune et à la flore des alentours. Celle-ci s’annonçait déjà plus prometteuse. « Ça n’est pas encore une fusée, mais ça me permettra déjà d’avancer, » martelait-il en prenant la direction du bâtiment en contrebas.
Et voilà notre ami reparti, skis sur la banquette arrière, au volant de sa décapotable, pneus-neige avalant la pente. Alors qu’il s’apprêtait à sauter — et probablement à se briser la nuque — un éclat de lune dans le coin de son œil gauche le fit se raviser. C’était la carcasse d’acier d’un ULM, que le destin avait placé là. « Ça n’est pas encore une fusée, mais ça me permettra déjà d’avancer. » Dans un grand crissement de roues et d’impressionnants jets de neige et de glace, l’astronaute stoppait net son bolide pour embarquer à bord de son nouveau vaisseau de fortune.
Le pétard du moteur et l’odeur d’essence engourdissaient ses sens. L’ascension était grisante. Mais notre ami n’en oubliait pas pour autant que c’était sa persévérance qui l’avait porté jusqu’à la stratosphère. Pour ce voyage, il était prêt depuis toujours. Désormais, aux manettes de sa fusée, il pouvait exprimer tout son potentiel.
Pour ce voyage, on était prêts depuis toujours.
En 2018, on vous emmène.