Et si la carrière de Zidane nous en disait plus sur le management que celle de Musk ?
Quel lien peut-il exister entre le parcours de Zinédine Zidane et celui d’un manager accompli ? N’en déplaise à Elon Musk, le parallèle avec un footballeur peut être tout aussi pertinent qu’avec un multi-entrepreneur effréné. Bien que toutes les pratiques du sport ne s’appliquent pas au monde de l’entreprise, elles continuent de nous inspirer et en révèlent parfois les enjeux sous-jacents. Alors quand un de nos consultants, véritable passionné de sport, nous parle management et graduate programs, les analogies sont nombreuses…
Dans cet article, Tom insiste sur le rôle prépondérant des managers dans une équipe et la nécessité pour eux d’être formés à l’accompagnement des collaborateurs. Faute de quoi, le travail du manager pourrait s’éclipser aussi vite que la courte carrière d’entraineur de Michel Platini…
« Les grands joueurs ne font pas nécessairement de grands entraineurs ». Ce célèbre adage, issu du monde du sport, se vérifie grâce à de nombreux exemples. Si le grand public se souvient parfaitement des exploits de Michel Platini en tant que numéro 10 de l’équipe de France dans les années 80, qui se souvient de son passage en tant que sélectionneur de l’équipe de France quelques années plus tard ? La France ne s’était même pas qualifiée pour la Coupe du Monde et le fiasco avait été total au championnat d’Europe en 1992. A l’inverse, Zinédine Zidane, entré dans la légende du football français en tant que joueur grâce notamment à 3 coups de tête devenus mythiques, obtient des résultats exceptionnels en tant qu’entraineur du Real Madrid depuis 2016. Il a notamment montré pendant ces dernières années sa capacité à souder un groupe de joueurs et à exploiter parfaitement les compétences et les complémentarités de chacun.
Mais alors, comment expliquer cette différence ? Cela vient principalement du chemin pris par nos deux protagonistes à la fin de leurs carrières. Platini a pris sa retraite de joueur en 1987 et a été propulsé sélectionneur de l’équipe de France en 1988. Zidane, quant à lui, a pris son temps. Après un retour sur les bancs de l’école pour obtenir son diplôme d’entraineur, il est devenu entraineur adjoint du Real Madrid, puis entraineur de l’équipe B et enfin entraineur principal.
Des entreprises plus efficaces avec des managers formés correctement
Si un club de football ne se gère pas exactement comme une entreprise, le parallèle est tout de même intéressant à observer. D’après le Human Transformation Index publié par Akoya au mois d’avril, 83% des collaborateurs jugent efficace la collaboration au sein des équipes lorsque les managers sont sensibilisés aux différents styles de management. Cette valeur chute à 50% lorsque ce n’est pas le cas.
Ces chiffres mettent en avant le rôle prépondérant des managers pour mieux collaborer, notamment dans le contexte actuel, mais surtout la nécessité de les accompagner au mieux pour qu’ils aient toutes les clés en main.
Graduate programs et experts
Pour faire le parallèle avec le parcours de Zizou, les graduate programs (ou autre initiative permettant aux futurs managers de découvrir plusieurs métiers et méthodes de travail) s’inscrivent parfaitement dans cette logique. Environ 600 entreprises utilisent aujourd’hui ces parcours de carrière avec plus de 5000 embauchés chaque année. Attention tout de même à ne pas confier des rôles de management à des personnes qui n’en ont tout simplement pas l’envie et qui préfèrent la voie de l’expertise. Après tout, Michael Jordan a rechaussé les baskets à 40 ans car son nouveau poste de Président d’un club de NBA l’ennuyait…
Managers ou entraineurs, tous semblent être sur un même credo : ils doivent apprendre à accompagner efficacement leur équipe, en apportant parfois quelques changements ciblés. Comme dans le football, on ne transforme pas son entreprise en laissant les collaborateurs sur le banc de touche, mais bien en adaptant constamment son management à leurs besoins. Surtout, n’est pas entraineur ou manager qui veut : il faut non seulement en avoir les compétences, mais aussi et surtout la volonté.