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Réussir votre entretien vol.2 : 2 fast, 2 furious
Si vous nous suivez sur les réseaux sociaux, il ne vous a probablement pas échappé que nous recrutons de manière continue – nous recherchons d’ailleurs en ce moment un stagiaire de césure pour janvier. Pour vous donner une idée du volume : en 2015, c’est plus de 600 CV reçus et près de 50 candidats rencontrés. Et depuis 6 ans et demi que nous faisons passer des entretiens de recrutement, nous constatons toujours les mêmes erreurs, parfois juste des maladresses, parfois des choses résolument choquantes… même si heureusement de temps en temps, des candidats nous laissent sans voix par leur talent !
Faisons le point ensemble sur les « Dos and Don’ts » du recrutement, lors des trois étapes clés : avant, pendant et après l’entretien.
Avant l’entretien
La Règle des 3P : la Préparation, la Préparation, la Préparation (cette règle est une pure invention de mon cerveau malade)
- Lis le billet « Réussir son entretien vol 1 ». La plupart des conseils dans ce post sont toujours vrais. Les recettes sont connues et relèvent parfois du bon sens, mais elles permettent d’assurer les fondamentaux : prendre des notes, préparer son pitch, envoyer un petit mail de remerciement, etc.
- Choisis ton canal de recrutement avec sagesse. C’est assez peu connu des candidats, mais tous les moyens de postuler ne se valent pas. Par exemple dans le cas de notre pipe de candidatures (cf. notre article à ce sujet), les sources qui fonctionnent le mieux sont celles où un contact a été créé, soit par une action de « relation école » (e.g. forum, sponsoring) soit par cooptation. Cela peut paraître contre-intuitif, mais cela fonctionne également de manière symétrique côté candidat. Vous maximisez en effet vos chances en venant à la rencontre de l’entreprise sur un événement, un forum ou en vous faisant coopter, car vous serez plus « mémorables ». D’autre part, tous les job boards ne se valent pas. Distinguez-vous, ne passez pas par un agrégateur et singularisez vos candidatures.
- Oublie la lettre de motivation. D’expérience, elles sont en général catastrophiques. Génériques (c’est du copier-coller), mal tournées, on y trouve au mieux une phrase intéressante… Privilégiez plutôt un paragraphe très court directement dans le corps de mail, et sautez les 10 000 formules de politesse pour nous accrocher plus directement.
- Soigne ta photo. Que ce soit sur les CVs, ou sur Linkedin. Evitez la photo prise pendant le mariage de votre cousin, le selfie-qui-n’est-pas-un-selfie que vous avez pris dans votre chambre tout seul à bout de bras, et les photos pseudo-casual façon duck faces, même si ça nous fait bien généralement bien rire. Ah et comme il y a trois ans – cf. notre post « Réussir son entretien, vol. 1 » : vérifiez vos paramètres Facebook 😉
- Consulte notre site. Ce n’est pas grave de ne pas bien comprendre (encore) ce que tout signifie opérationnellement, ou même ce qu’est le monde du conseil. Mais un candidat qui montre qu’il s’est vraiment intéressé à l’entreprise, qui sait synthétiser son positionnement, son activité, cela le place directement au-dessus du lot. Et cela va droit au cœur du recruteur si c’est le fondateur. On le sait, vous passez plein d’entretiens, donc vous avez le droit de vous le noter à l’avance sur vos notes.
- Inscris-toi à la newsletter. On le voit quand vous le faites (et on aime). Allez aussi nous checker individuellement sur Linkedin (ça aussi, on le voit), téléchargez les livres blancs… ce sont des brownie points en plus !
Pendant l’entretien
« Oh it’s on, b*tches! »
- Détends-toi. Vous avez couru pour arriver à l’heure, il fait 1 000 degrés et vous êtes en sueur ? Vous avez une tache énorme de café sur la chemise ? Vous avez cassé un talon sur le chemin ? Ne cherchez pas à le cacher : non seulement on le voit de toute façon (même si on fait semblant de ne pas le voir), mais en plus ça vous rend encore plus nerveux. Faites une blague dessus, demandez à ce que l’on ouvre la fenêtre, acceptez le verre d’eau qu’on vous propose, bref, mettez-vous à l’aise.
- Livre-toi. Nous sommes là pour étudier notre compatibilité professionnelle, et créer un début de relation de confiance. Si vous êtes sur la réserve, on privilégiera toujours le candidat qui aura été plus « transparent » ou moins taiseux. Parlez de vos expériences associatives si vous n’avez rien d’autre à dire, mais créez une conversation. Un entretien qui dure 30 minutes, c’est vraiment mauvais signe. Et quand on vous demande vos centres d’intérêt, évitez « voir mes amis » ou « sortir » : c’est un peu comme dire « j’adore vivre et respirer ».
- Sois humble. Ce n’est pas tant une question de parcours académique car la plupart des candidats que nous recevons ont de toute façon fait de brillantes études, et ne s’en vantent pas forcément. Il s’agit plus d’une question de réalisations personnelles. On a par exemple eu l’exemple d’un candidat qui nous soutenait avoir inventé l’électro-rock, à lui tout seul… Pas sûr…
- Vends-toi. Particulièrement vrai pour les étudiants d’écoles d’ingé ! L’honnêteté est une très belle valeur, mais trop d’honnêteté peut être perçu comme un gros manque de confiance. Et même dans certains cas comme de l’arrogance. Je me souviens notamment d’un candidat à qui l’on a posé la question « si demain, tu dois choisir entre Akoya et un autre cabinet, qui choisis-tu ? ». Ce à quoi il a répondu « ah ben c’est sûr que si demain j’ai un bon cabinet qui m’appelle, je le choisis lui… ». On a apprécié…
- Bats-toi. Cela s’applique particulièrement aux études de cas. C’est normal qu’elles soient dures, c’est justement tout le but ! N’abandonnez pas, adoptez une démarche rationnelle, et surtout écoutez les indications du recruteur.
- Pose des questions. Il ne faut pas hésiter à nous challenger sur nos clients, nos missions, notre stratégie. On adore !
Après l’entretien
Moneytime
- Envoie un mail à nobullshit@akoyaconsulting.fr. C’est une adresse qui redirige vers tous les collaborateurs d’Akoya sauf les managers. Parfait pour avoir une information garantie #NoFilter. Et vous pouvez aussi demander à parler à nos alumni, qui se feront un plaisir de vous raconter leur expérience.
- Demande des compléments d’information. C’est mieux que de rester dans le doute avec des points d’incertitudes !
- Fais-nous part de tes hésitations. C’est normal de se poser des questions, et nous sommes là pour trouver un perfect match. Il est donc important d’avoir une discussion à cœur ouvert.
- Ecoute aussi ton cœur. Bien sûr qu’il est important de choisir rationnellement. Mais une fois votre short list faite, choisissez aussi en fonction de vos émotions. La vie en entreprise, c’est de toute façon 90% de relations humaines. Si de prime abord vous ne le sentez pas, il y a peu de chances que plus de réflexion vous conduise à changer d’avis. Si au contraire vous êtes très tentés, lancez-vous ! Souvent, vous avez suivi un schéma « classique » (1ère S, puis prépa et grande école en général). C’est le moment de tester, et d’expérimenter !